Message du président – Bulletin d’information de novembre 2020
Comme il est étrange d’être à la maison depuis tant de mois et de n’avoir pas mis le pied dans un avion pendant aussi longtemps. L’automne est habituellement la saison où beaucoup d’entre nous voyagent dans diverses régions de l’Asie-Pacifique pour participer à Showcase Canada Asia, à Focus Japan ou à Focus Korea ou pour réaliser des visites de vente dans divers pays. Comme cet aspect de notre travail nous manque!
Nous savons tous que les défis que nous avons dû relever au cours des sept derniers mois se poursuivront pendant encore un certain temps. La CITAP est déterminée à agir au nom de tous ses membres et à offrir du leadership, des conseils, des formations et du soutien là où le besoin se fait sentir.
Le marché de l’Asie-Pacifique fait toujours partie de l’industrie touristique du Canada et, pour demeurer pertinents, nous devons continuer de mettre l’accent sur ce marché qui, jusqu’à l’arrivée de la COVID-19, contribuait aux 102 milliards de dollars que l’industrie du tourisme au Canada générait.
Au cours des derniers mois, la CITAP a tenu diverses séances pour les agents de tourisme réceptif, dans le cadre desquelles, pour la première fois, nous avons communiqué virtuellement avec les bureaux de Destination Canada à Tokyo et à Beijing. Ces rencontres ont connu un franc succès et ont permis de mobiliser les agents de tourisme réceptif et les grossistes en voyages du marché. Ces activités virtuelles nous ont permis de discuter de la situation actuelle de chaque pays et du Canada. Ces événements ont eu lieu en japonais et en mandarin. La CITAP a l’intention de continuer à tenir ces rencontres en ligne pour d’autres marchés de l’Asie-Pacifique.
Notre comité des relations extérieures n’a ménagé aucun effort pour soumettre diverses recommandations à l’honorable Mélanie Joly, députée à la Chambre des communes, à Ottawa, et lui indiquer à quel point les visiteurs de l’Asie-Pacifique jouent un rôle essentiel dans la reprise touristique du Canada.
Entre-temps, à titre de nouveau président de la CITAP, je peux vous dire que je suis extrêmement reconnaissant de la confiance que vous m’accordez et que vous accordez au conseil d’administration. Cette situation nous concerne tous, et nous en ressortirons tous plus forts, plus résilients et plus connectés que jamais.
Comme l’a dit l’agente responsable de la santé de la C.-B., la Dre Bonnie Henry, « il importe que nous fassions preuve de gentillesse, restions calmes et assurions notre sécurité. »
John Webster
Président
Entrevue avec une membre du conseil d’administration de la CITAP : Mariko Ishikawa
Nous sommes ravis de nous entretenir avec Mariko Ishikawa, qui soutient la CITAP depuis longtemps. Bon nombre d’entre vous connaissent déjà Mariko, mais espérons que vous en apprendrez davantage à son sujet grâce à cette entrevue…
1. Quel est votre plus vieux souvenir de voyage?
Le Shinkansen a été prolongé jusque dans ma ville natale, Kobe, en 1972, lorsque j’avais dix ans. Je voulais vraiment monter à bord du super express; je me suis donc procuré un billet vers la station la plus éloignée que mon argent de poche me permettait d’acheter. Je me suis assise près d’une fenêtre, seule. J’en ai profité pour observer la mer briller sous le soleil du printemps. Je me sentais libre et heureuse! Je n’ai pas raconté mon aventure à ma mère, c’était la première fois que je lui cachais quelque chose. C’est aussi ce qui m’a donné la piqûre du voyage.
2. Avez-vous toujours travaillé dans l’industrie du tourisme? Qu’aimez-vous le plus de notre industrie, en temps normal?
Dans ma jeune vingtaine, l’économie du Japon était en plein essor. Les voyages outre-mer sont devenus très populaires; il y avait même une pénurie de guides touristiques. Même si je n’avais que peu de formation et d’expérience, je devais accompagner de nombreuses personnes âgées à l’étranger. On peut dire sans se tromper que j’ai appris tout ce dont je devais savoir pour travailler auprès des responsables des voyages organisés. J’adorais quand les clients me remerciaient et me confiaient qu’ils avaient eu beaucoup de plaisir. Je crois que je travaille encore dans cette industrie pour entendre encore ces bons commentaires.
3. Selon vous, qu’est-ce qui surprend le plus les touristes japonais qui visitent notre pays?
Lorsque je demande aux Japonais quelle idée ils se font du Canada, ils pensent tous à la nature, au sirop d’érable et au froid. Lorsque je repose la question à leur retour du Canada, ils me répondent que les gens y sont très gentils et que la nourriture y est excellente. Ils ont hâte d’y séjourner plus longtemps! Mes invités redécouvrent la « joie de vivre » au Canada, y retrouvent l’énergie qu’ils avaient perdue, puis reprennent leur vie occupée au Japon.
4. Où passeriez-vous cinq jours de détente absolue, s’il n’y avait aucune restriction concernant les voyages?
J’ai beaucoup de difficulté à choisir un seul endroit. Mais si je devais le faire, je choisirais Okanagan, car il s’agit d’une région agréable à explorer et où l’on peut facilement se détendre. Je prendrais d’abord le temps d’évacuer le stress du quotidien en me détendant dans un charmant hôtel de villégiature. Après avoir rechargé pleinement mes batteries, je visiterais des fermes biologiques et mangerais dans des restaurants incontournables.
5. Vous avez travaillé en France et en Turquie. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette expérience?
Alors que j’étais en Turquie dans le cadre de mon travail comme guide touristique, l’un de mes collègues de travail m’a demandé de devenir coordonnatrice commerciale au sein de son entreprise. J’ai travaillé à Paris pendant environ un an, où j’aidais des acheteurs japonais à se procurer des sacs à main européens de luxe dans des salons professionnels. J’ai ensuite travaillé à Istanbul, pendant environ deux ans, jusqu’à la fin de la guerre du Golfe en 1991, avec des designers de sacs japonais et des artisans turcs pour créer des sacs haut de gamme. Je chéris encore aujourd’hui les bons souvenirs que j’ai de la France et de la Turquie.
6. Vous vivez au Canada depuis de nombreuses années – quel est votre souvenir le plus mémorable à titre de nouvelle arrivante?
Lorsque j’ai participé au festival de la fête du Canada de Granville Island pour la première fois, j’ai été impressionnée par la fierté que les gens éprouvaient lorsqu’ils chantaient l’hymne national. Je sentais leur enthousiasme à l’idée d’améliorer leur pays, peu importe leur âge, leur sexe ou leur origine ethnique, et c’est à ce moment que je me suis rendu compte que je faisais partie du groupe.
7. Si vous pouviez manger un seul type de cuisine pendant toute une année, quel serait-il? (Cuisine italienne, mexicaine, japonaise, chinoise, indienne, etc.)
Je choisirais la cuisine coréenne ou japonaise, car ces deux types de cuisines sont très équilibrés et polyvalents. Tout ce dont j’ai besoin, c’est du riz, du tofu, des légumes frais et du poulet karaage!
Entrevue avec une responsable d’organisme de marketing de destination : Stephanie Clovechok
La CITAP est ravie de vous présenter Stephanie Clovechok, la (toute nouvelle!) directrice générale de Tourism Saskatoon.
1. Vous avez récemment été nommée directrice générale de Tourism Saskatoon, assumant le rôle qui a été occupé par Todd Brandt pendant plus de deux décennies. Quel est votre plus grand défi?
Le plus grand défi que je dois relever en ce moment est partagé par tous les professionnels du tourisme dans le monde entier. Il est essentiel de définir notre raison d’être et de communiquer aux gouvernements municipaux, provinciaux et fédéral le caractère essentiel de notre secteur pour assurer notre stabilité à l’avenir. Pour communiquer avec des organismes externes, nous avons dû faire une introspection afin de définir et de clarifier les façons dont nos objectifs et stratégies serviront non seulement à renforcer le mieux-être économique, mais aussi à favoriser le mieux-être social et à mettre en œuvre des principes de régénération, de durabilité et d’inclusion, pour nous assurer que les lieux sous notre responsabilité deviendront meilleurs et plus viables qu’ils l’étaient lorsque nous les avons trouvés. Nous sommes appelés à servir notre collectivité, et ce, d’une manière qui va bien au-delà du nombre de nuitées en hébergement. C’est un défi immense, certes, mais j’y vois aussi de grandes possibilités et un cadeau.
2. Comment avez-vous composé avec les difficultés du télétravail au cours des derniers mois, en tant que mère de jeunes enfants?
L’acceptation et la flexibilité m’ont permis de me libérer des lourdes attentes qui pèsent sur moi et mes enfants, alors que je travaillais de la maison. Durant les premiers jours du confinement, je sentais le fardeau de devoir faire bonne figure professionnellement, tout en veillant à ce que mes enfants aient toutes les ressources dont ils ont besoin pour continuer d’apprendre. Je me souviens, durant ces journées, d’avoir demandé à mes enfants d’être silencieux pendant mes appels et d’avoir essayé de leur préparer des espaces pour travailler, pour ne rencontrer que de la résistance. Bien sûr, quel enfant de 6 ans veut être séparé de ses pairs pour apprendre de sa mère? J’ai trouvé ma liberté en acceptant que mes enfants allaient parfois être vus lors de mes discussions sur Zoom, et que certains jours seraient productifs pour mes enfants, et d’autres pas. Je crois que ma présence pour mes enfants est ce dont ils se souviendront. C’est ça qui va les outiller pour réussir, et pas les heures passées à faire des travaux scolaires dans la salle à manger. Mon acceptation de l’imperfection a été libératrice, pour nous tous, et la leçon que j’ai tirée sur l’impermanence a donné lieu à une profonde gratitude au quotidien. Rien n’est permanent, et plus nous essayons de contrôler nos situations, plus cela devient difficile.
3. Outre le tourisme, vous êtes aussi passionnée de santé et mieux-être. Selon vous, qu’est-ce que tout le monde devrait ajouter à ses habitudes ou à son régime?
S’il y a une chose qui crée la santé, le mieux-être et l’équilibre plus que tout dans ma vie, c’est la nourriture en tant que carburant. Quand je prépare des repas plusieurs jours à l’avance pour ne pas avoir à m’en soucier et éviter les aliments qui ne sont pas nourrissants pour mon esprit et mon corps, je m’en porte toujours mieux. Dans mon quotidien, c’est non négociable, je dois trouver du temps pour l’activité physique, la méditation, la lecture, l’écriture et la visualisation de ce que je désire et j’espère pour ma vie. Il y a des jours où je peux faire tout ça, et d’autres pas. La méditation est la seule chose que je m’assure de pratiquer chaque jour, car je sais que là où mon esprit ira, l’énergie et l’activité iront certainement aussi. Il existe de si nombreuses applications de méditation guidée gratuites. Elles sont une forme de soutien, pour un départ incroyable à chaque journée.
4. Bien qu’il soit hors de question de voyager pour l’instant, il n’y a pas de mal à rêver. Où vos rêves vous emmènent-ils, quand vous vous permettez un peu de fantaisie?
Je rêve souvent de voyager. J’ai été sur la route du moment que je suis devenue guide touristique à l’âge de 17 ans jusqu’au moment où la COVID nous a tous immobilisés. Je rêve surtout au Canada, maintenant que j’ai réalisé à quel point j’ai peu vu mon propre pays. Je rêve d’aventures dans la forêt pluviale de Great Bear, accompagnées de ma première expérience de potlatch. Je veux voir les ours polaires à Churchill et j’ai si hâte d’aller à Yellowknife pour visiter des amis que j’ai rencontrés au Japon l’an dernier, en regardant les aurores boréales.
5. Quel est votre type de cuisine préférée? Que ressentez-vous à l’idée de vous faire livrer des repas? Est-ce que ça compense (un peu) les sorties au restaurant? (Désolée, ce sont trois questions en même temps. 😉)
Je n’ai pas de type de cuisine préféré, toutefois, vivre à Saskatoon a radicalement transformé mon point de vue sur la nourriture et mon expérience par rapport à elle. Je préfère maintenant avant tout la nourriture provenant d’exploitations agricoles locales aux pratiques régénératrices, de la cueillette et du commerce éthique, à seulement 20 minutes de chez moi. Pendant la première étape du confinement, j’avais pleinement accès à l’alimentation locale pour ma famille entière. Bien sûr, nous ne mangions pas d’ananas et de mangues, mais nous avions des fruits, des légumes, des légumineuses et des options de protéine absolument incroyables, le tout, livré directement à notre porte. Bon nombre de nos partenaires restaurateurs sont restés ouverts, et le restaurant qui est de loin mon préféré à Saskatoon s’appelle Odd Couple. Il offre un menu de cuisine fusion inspirée de Hong Kong et du Vietnam, et, chaque fois que les repas arrivaient à ma porte, c’était comme recevoir un câlin. Créer des liens par la nourriture, même à distance, a été une expérience incroyable. Nous sommes maintenant très à l’aise d’aller manger au restaurant, et nous le faisons volontairement une fois par semaine pour soutenir les entreprises fondamentales qui aident Saskatoon à être une des meilleures destinations culinaires du Canada.
6. Pouvez-vous nous nommer quelques-uns de vos auteurs préférés? Avez-vous des recommandations de lecture pour nous?
Absolument! Comme je l’ai mentionné, je m’adonne à la lecture chaque matin, quitte à devoir me limiter à quelques pages!
- Simon Sinek – The Infinite Game (Le jeu infini)
- Pema Chodron – When Things Fall Apart (Quand tout s’effondre)
- Amy Cuddy – Presence (Montrez-leur qui vous êtes)
- Angela Duckworth – Grit (L’art de la niaque)
Lettre CITAP au ministre Joly
La CITAP a pris l’initiative d’adresser une lettre à la ministre Joly plus tôt ce mois-ci pour lui présenter en détail les suggestions recueillies dans le cadre des discussions qu’elle a tenues avec vous, ses membres. Vous trouverez la lettre intégrale ici. (en anglais)
Nous souhaitons vous présenter le message que nous avons reçu de Bill Knowlton, vice-président directeur de Jonview, car elle illustre bien notre opinion :
Je voulais vous remercier d’avoir envoyé une lettre aussi exhaustive à la ministre. Vous êtes parvenu à bien expliquer les enjeux qui touchent notre secteur et à offrir des solutions, et ce, avec plus de détails que d’autres efforts de lobbyisme.
Les détails dont il est question concernent les ressources humaines (personnel existant, travailleurs qualifiés et travailleurs étrangers) et le soutien financier (contributions au développement commercial et au marketing) qui seront nécessaires pour la reprise économique.
Comme Bill le souligne : « … notre industrie est celle qui est la plus touchée… Il faudra attendre longtemps et surmonter de durs obstacles avant que l’industrie ne redevienne ne serait-ce que solvable. Nous avons réellement besoin des mesures à court terme que vous suggérez et, naturellement, devons tirer parti de notre réputation en faisant bon usage des fonds de marketing et offrir un excellent rapport qualité-prix en faisant appel à nos économies (bonne idée d’aborder le sujet du remboursement de TPS/TVH). »
Le point sur la réception hivernale 2020
Merci de faire partie de la communauté de la CITAP. C’est à contrecœur que nous avons décidé d’annuler notre réception hivernale 2020, qui était prévue le 1er décembre. À la place, nous allons tenir une activité hivernale virtuelle en partenariat avec Destination Canada, le mercredi 25 novembre, de 16 h à 18 h (HP).
Cette activité diffusée sur la plateforme Zoom présentera une table ronde avec des agents de tourisme réceptifs de la CITAP et Destination Canada. Nous discuterons des marchés suivants : l’Australie, la Corée du Sud, le Japon, la Chine et l’Inde. Veuillez vous inscrire ici, car les places sont limitées. Veuillez noter qu’en raison des contraintes de temps, nous ne répondrons pas aux questions en direct de l’assistance. Nous vous invitons à soumettre à l’avance vos questions à nos représentants, par l’intermédiaire du formulaire d’inscription en ligne. Ainsi, nous pourrons nous assurer d’aborder les sujets qui vous intéressent.
En espérant que vous vous joigniez à nous! Restez à l’affût, et soyez prudents!
(Remarque : si vous n’êtes pas en mesure d’assister à cette activité, nous mettrons un enregistrement à votre disposition sur notre site Web, que vous pourrez voir au moment qui vous convient.)
Members’ Corner
Ce coin des membres vous permet de partager vos dernières nouvelles avec d’autres membres, ou de lire les leurs! Dans ce numéro, 16 organisations nous ont fait part de leurs dernières nouvelles. Cliquez ci-dessous pour les consulter.
Cariboo Chilcotin Coast Tourism Association
Chateau Victoria Hotel & Suites
Heritage Park Historical Village